Bassin Versant de la Sèvre Niortaise Amont

CarteBVRegionPC
 
Le captage d’eau potable de La Corbelière, mis en place en 1950, est localisé sur la commune de Ste Néomaye (Deux-Sèvres), au niveau de la rive droite de la Sèvre Niortaise à 500 mètres en aval du Pont de Ricou. Il est géré par le SMPAEP (Syndicat Mixte de Production et d’Adduction d’Eau Potable) de St-Maixent-l’Ecole qui produit et distribue cette eau à près de 27 000 habitants. En moyenne 2 Mm3 par an sont pompés au captage de la Corbelière pour la production d’eau potable.
 
Aussi, ce captage fait partie d’un pôle de production avec le Syndicat des Eaux du SERTAD. Les deux usines de production sont interconnectées en eau brute et en eau traitée. Ce pôle dessert 80 000 habitants et produit en moyenne 5 Mm3 par an.
 
Le Captage de la Corbelière est déterminé comme stratégique pour l’alimentation en eau potable du sud Deux-Sèvres (actualisation du Schéma départemental d’AEP des Deux-Sèvres - mai 2010) et fait partie des captages prioritaires au titre du Grenelle de l’Environnement.
 
L’eau brute du captage de la Corbelière est de bonne qualité sauf sur le paramètre Nitrate. Depuis les années 1990, des dépassements ponctuels de la norme sanitaire  eau brute (50 mg/L) ont été enregistrés. 
 
 
Concentration en nitrates au captage de La Corbelière de 1977 à septembre 2015

Graphe Nitrates
 
 
Les détections de produits phytosanitaires dans la Sèvre Niortaise amont sont régulières mais toujours inférieures aux normes eaux brutes. Aussi, l’usine de potabilisation du SMPAEP de St Maixent l’Ecole est équipée de filtres à charbon actif éliminant ces molécules.
 
Afin de conserver durablement la Sèvre Niortaise comme ressource en eau potable, il a été nécessaire d’agir en amont par la mise en place d’un programme d’actions pour la reconquête de la qualité de l’eau sur l’ensemble du bassin versant du captage de la Corbelière.
 


Démarche de reconquête de la qualité de l’eau
 
Depuis 2004, le SERTAD (Syndicat pour l’Etude et la Réalisation des Travaux d’Amélioration de la Desserte en eau potable du sud Deux-Sèvres), qui utilise ce captage comme ressource de secours, et le SMPAEP de St Maixent l’Ecole se sont associés pour mettre en place un programme dans le cadre de la démarche régionale Re-Sources. 
 
Un Etat des lieux et un Diagnostic du territoire ont été réalisés en 2004 et 2005. Aussi, dès 2006 un préprogramme d’actions a été mis en place. En 2007, un Contrat Territorial pluriannuel 2007-2011 a été signé entre le Syndicat des Eaux du SERTAD, le Syndicat des Eaux du St Maixentais et l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, en présence du Préfet des Deux-Sèvres. L’objectif est la mise en place d’un programme d’actions concerté et adapté à l’ensemble des acteurs du territoire afin de conserver durablement la Sèvre Niortaise comme ressource d’eau potable.
 
Aussi, son objectif prioritaire est de diminuer les pics de concentration en nitrates afin de ne plus dépasser la valeur limite de qualité de l’eau brute de 50 mg/L.
Sont également prévues des actions permettant d’initier la baisse de la concentration moyenne en nitrates et celle en molécules phytosanitaires.
 
Ainsi, tout au long des cinq années du Contrat des actions et des partenariats ont été mis en place sur le territoire dans le but d’atteindre ces objectifs.

Schma dmarche SNA 2014


    
Bilan du contrat Territorial 2007-2011

L’année 2012 a été principalement consacrée au Bilan du Contrat territorial.
 
L’objectif du Bilan technique et financier, réalisé par la Cellule Qualité Eau Brute, a été de recenser les actions et moyens mis en œuvre durant les cinq années du Contrat Territorial et de les comparer aux objectifs inscrits dans ce Contrat. 
 
Ainsi, au-delà de ce bilan, il a semblé également indispensable de réaliser une évaluation du Contrat Territorial par un prestataire extérieur. Ce bilan-évaluation, réalisé durant l’année 2012, avait pour objectif d’apporter une analyse critique de la mise en œuvre du Contrat Territorial et proposer les éléments pour une réorganisation des méthodes de travail et des outils mobilisables dans l’objectif de la poursuite d’un programme d’actions pluriannuel sur le bassin versant de la Sèvre Amont.
 
 
 
 
La détermination de continuer une démarche volontariste
 
L’ensemble des résultats et conclusions de ces deux études devront permettre de réorienter la stratégie afin d’élaborer un nouveau Contrat territorial pluriannuel pour la reconquête de la qualité de l’eau sur le bassin versant de la Sèvre Niortaise amont. 
 
L’année 2012 est une année transitoire durant laquelle un programme d’actions se poursuit grâce à un avenant au Contrat 2007-2011. Cela permet de maintenir une animation sur le terrain et auprès des acteurs du territoire. 
 
Aussi, depuis 2011, une évaluation du programme d’actions, pilotée par la DREAL, est mise en place dans le cadre du dispositif ZSCE (Zone Soumise à Contrainte Environnementale). 
 
Cette évaluation doit déterminer si la forme actuelle volontariste est satisfaisante ou si le passage au réglementaire doit être privilégié. Une note synthétique argumentaire a été rédigée en 2011 qui réaffirme la volonté des deux Syndicats des Eaux porteurs du projet de poursuivre la démarche volontariste actuelle. 
 
 

Les zones sensibles

Afin d’améliorer l’efficacité du programme d’actions, des zones sensibles ont été définies au sein du territoire du bassin versant, lors du Comité de Pilotage du 14 avril 2009. 
 
Surface sensible Z1 : surface très hautement prioritaire (3 767 ha) :
Une zone tampon de 50 mètres autour des cours d’eau → 2 290 ha
Une zone tampon de 80 mètres autour de chacun des gouffres → 122 ha
La zone humide de la Mothe St Heray → 491 ha
Le périmètre de protection rapproché (PPR) A  → 252 ha
Le périmètre de protection rapproché (PPR) B → 616 ha
 
Surface sensible Z2 : surface prioritaire
Cette zone se compose du bassin versant du Pamproux et s’étend sur 15 165 ha au Nord-Est du bassin versant de la Sèvre Niortaise Amont.
Ce sous-bassin versant a été classé en zone sensible car le cours d’eau du Pamproux contribue à environ 50% du débit de la Sèvre Niortaise et ses concentrations en  nitrates dépassent de manière quasi-continue la valeur limite de qualité de l’eau brute de 50 mg/L pour les nitrates.
 
ZONES SENSIBLES 2012 P - Copie